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Boyington ''Papy" Gregory

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Boyington ''Papy" Gregory Empty Boyington ''Papy" Gregory

Message  Flag' Lun 20 Fév 2017 - 22:10

Boyington ''Papy" Gregory 20101210

Le major Gregory « Pappy » Boyington est l'un des as les plus hauts en couleur de l'US Marine Air Corps. Né le 4 décembre 1912, il vit une enfance difficile : des parents divorcés, un beau-père alcoolique (dont il ignore jusqu'à son engagement qu'il n'est pas son vrai père) et de nombreux déplacements à travers les Etats-Unis. Il grandit dans une petite ville de l'Idaho et a l'occasion de voler dès l'âge de six ans. La famille s'installe à Tacoma, dans l'état de Washington, en 1926. Boyington pratique la lutte à l'école, puis entre à l'université de Washington en 1930. Il y rencontre sa femme, Helen. Ils se marient peu après sa remise de diplôme, en 1934. Après une année passée chez Boeing, Boyington entre dans les Marines. C'est alors qu'il apprend la vérité sur son beau-père. Il s'entraîne au pilotage à la base de Pensacola en janvier 1936 : comme d'autres futurs as, l'entraînement n'est pas forcément des plus aisés pour Boyington. C'est aussi à Pensacola que Boyington se prend de passion pour la boisson, et pour la bagarre où il utilise ses talents de lutteur, obtenant une réputation qui perdurera dans tout le corps des Marines. Il rencontre aussi sa némésis, Joe Smoak, qui deviendra le colonel Lard1 dans la série télévisée Les Têtes Brûlées. Boyington obtient ses ailes de pilote en mars 1937.

Avant de rejoindre la VMF-1 à Quantico, Boyington doit se réconcilier avec son épouse, enceinte de leur deuxième enfant. Il doit cacher sa famille car les pilotes des Marines se doivent alors d'être célibataires. Boyington poursuit l'entraînement sur de nouveaux appareils. En juillet 1938, à Philadelphie, il s'ennuie, boit, et s'endette de plus en plus. Les problèmes empirant alors qu'il stationne avec la VMF-2 à San Diego, en 1939-1940. C'est pourtant durant ce séjour qu'il commence à se faire remarquer comme un excellent pilote, en particulier dans le combat aérien. De retour à Pensacola en janvier 1941, Boyington connaît à nouveau des difficultés en raison de la boisson et des rixes que l'abus de celle-ci entraîne, et sa carrière de pilote est sur le déclin. Il est sauvé par son engagement dans la CAMCO (Central Aircraft Manufacturing Company), une couverture utilisée par le gouvernement américain afin de recruter des pilotes pour soutenir la Chine nationaliste contre le Japon. Attiré par l'argent, Boyington intègre donc l'American Volunteer Group ; ses supérieurs sont contents de se débarrasser de lui et prévoit d'ailleurs, contrairement aux autres pilotes engagés, de ne pas le réintégrer après la fin de l'expérience.

Arrivés à Rangoon par bateau, les pilotes américains rejoignent leur base de Toungoo le 13 novembre 1941. Boyington participe à plusieurs missions pour la défense de la Birmanie, puis rallie Kunming en Chine jusqu'à ce que les Tigres Volants intègrent officiellement l'USAAF. Il se brouille avec Claire Chennault, le chef des Tigres Volants, et les quitte en avril 1942, avec un avis défavorable de son supérieur. Boyington rentre alors aux Etats-Unis. Il revendique 6 victoires aériennes, ce qui ferait de lui l'un des premiers as américains de la guerre. Ces victoires sont reconnues d'emblée par le corps de Marines. En fait, Boyington n'a probablement remporté que 2 victoires en l'air et 3,75 victoires au sol lors de straffings, un total qu'il arrondit généreusement en 6 victoires en combat aérien. Ce mensonge lui permet de gonfler artificiellement son palmarès.

Boyington a aussi eu deux liaisons qui mettent sérieusement à mal son mariage. Cependant, avec l'entrée en guerre des Etats-Unis, le corps des Marines le réintègre dès novembre 1942 pour disposer d'un pilote expérimenté, au rang de major. En janvier 1943, le navire Lurline le conduit en Nouvelle-Calédonie, où il passe quelques temps à l'état-major du Marine Air Group 11, dont Joe Smoak, un lieutenant-colonel très attaché au règlement, est officier opérations. C'est là qu'il aperçoit pour la première fois un Corsair. Devenu officier en second de la VMF-122, il y effectue un tour d'opérations. Comme d'habitude, il se fâche avec son supérieur, le major Elmer Brackett. Finalement, Boyington remplace Brackett à la tête de l'escadrille, mais l'activité est des plus réduites. Fin mai, Smoak le relève de son commandement : Boyington, une jambe cassée, se retrouve à l'hôpital.

On a vu comment Boyington, ensuite, contribue à la formation de la deuxième escadrille VMF-214. Âgé de plus de 30 ans, Boyington mène au combat des pilotes qui n'en souvent que 20 ou un peu plus. Ceux-ci l'appellent « Gramps » et non « Pappy », un surnom que lui donnera la presse seulement après qu'il ait été abattu. En septembre 1943, la VMF-214 opère à partir des îles Russell. En 84 jours, elle cumule le score impressionnant de 197 victoires revendiquées, sans compter les navires coulés et les installations au sol détruites. Le 16 septembre, lors de la troisième mission de l'escadrille, Boyington réclame 5 appareils abattus, son meilleur score en une journée. Jusqu'en janvier 1944, il abat 22 avions japonais, ce qui le rapproche du record de l'as de la Première Guerre mondiale Eddie Rickenbacker (26 victoires). Mais il y a les 6 « victoires » obtenues avec les Tigres Volants... le 3 janvier, Boyington est pourtant abattu lors d'un grand combat aérien au-dessus de Rabaul, et tombe entre les mains des Japonais.

Gravement blessé, mitraillé par les chasseurs japonais, Boyington parvient à se hisser dans son radeau avant d'être pris par un sous-marin nippon. Transporté à Rabaul, il est durement interrogé. Six semaines plus tard, on l'expédie à Truk, où il voit du sol le raid américain mené par les appareils des porte-avions de l'US Navy. Boyington est enfermé dans une cellule en bois, conçue pour une personne, mais où il côtoie 6 autres prisonniers américains. Finalement, il échoue dans le camp de prisonniers d'Ofuna, près de Yokohama. Les conditions de vie sont difficile, les gardiens brutaux, mais Boyington a la chance de pouvoir travailler aux cuisines et d'améliorer l'ordinaire. Il assiste encore une fois aux premières loges au premier raid des B-29 sur la base navale de Yokohama. Rentré aux Etats-Unis en septembre 1945, après la capitulation japonaise, Boyington voit son score porté à 26 victoires et reçoit la Navy Cross et la Medal of Honor. Pour dépasser l'as des as des Marines, Joe Foss, qui cumule lui aussi 26 victoires, Boyington prétend avoir descendu 2 avions de plus lors de son dernier combat (un lui a déjà été confirmé précédemment) : et c'est ainsi qu'il arrive à 28 victoires en combat aérien. Les historiens actuels penchent plutôt pour 22 victoires authentiques : 20 avec les Têtes Brûlées et 2 avec les Tigres Volants.

Après la guerre, Boyington traverse de nombreuses épreuves liées à ses vieux démons : divorce, remariages, boisson, soucis financiers. Dès sa tournée pour encourager l'achat de bons de guerre, en 1945, il fait scandale en étant fréquemment ivre lors des interventions en public. Le corps des Marines le met à la retraite, dès 1947, officiellement pour raison médicale. Il enchaîne les emplois sans parvenir à en conserver un très longtemps. Il affronte finalement son problème d'alcool à partir de 1956 et, deux ans plus tard, sa situation s'améliore après le succès commercial de son autobiographie, Baa Baa Black Sheep. Les années 1960 marquent à nouveau un reflux, avant le regain de célébrité grâce à la série Les Têtes Brûlées, inspirée très superficiellement de son autobiographie. Consultant pendant le tournage, Boyington se lie d'amitié avec Robert Conrad qui l'incarne dans la série. Mais celle-ci, en présentant les pilotes de la VMF-214 comme un ramassis d'ivrognes et de rebuts bons pour la cour martiale, détruit l'amitié entre Boyington et les vétérans de l'unité, et en particulier Frank Walton, qui écrira d'ailleurs son propre ouvrage sur les Black Sheeps1 pour contrecarrer la version de Boyington. Celui-ci, atteint d'un cancer, meurt le 11 janvier 1988. Avec son autobiographie et la série Les Têtes Brûlées, Boyington a cependant réussi à faire passer son commandement de la VMF-214 durant 5 mois seulement au rang du mythe.

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