OTAN -- NASAMS
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OTAN -- NASAMS
Introduction
Le système NASAMS, pour « Norwegian Advanced Surface to Air Missile System », est une batterie de missiles sol-air norvégienne destinée à la lutte antiaérienne à moyenne portée.Mettant en œuvre, en premier lieu, le missile américain AIM-120 AMRAAM, elle est la première application de surface de ce missile. Le missile lui-même est désigné « SL-AMRAAM », de l'anglais : Surface-Launched Advanced Medium Range Air-to-Air Missile.
Le système se défend contre les véhicules aériens sans pilote (UAV ou Drone), les hélicoptères, les missiles de croisière, les véhicules aériens de combat sans pilote (UCAV) et les aéronefs à voilure fixe, en utilisant une large gamme de missiles existants.
Il existe trois variantes de NASAMS numéroté de 1 à 3.
- NASAMS 1, utilisant les AIM-120 SL-AMRAAM
- NASAMS 2, version améliorée du système capable d'utiliser la liaison 16
- NASAMS 3, ajoute la capacité de tirer des missiles AIM-9X Sidewinder, IRIS-T SLS et AMRAAM-ER, et introduit des lanceurs mobiles aérotransportables.
Le NASAMS a prouvé son interopérabilité avec des systèmes à plus longue portée tels que Patriot.
Le NASAMS a été exporté vers les États-Unis et d'autre pays sous le nom de National Advanced Surface-to-Air Missile System, afin d'éviter des problèmes de politique.
Conception
La compagnie norvégienne Kongsberg Defence & Aerospace s'associa avec l'américain Raytheon et initia le programme NASAMS, dans un effort de coopération pour la Luftforsvaret (la force aérienne norvégienne).Comme prévu à l'origine, le NASAMS remplacerait deux installations Nike Hercules pour défendre les bases aériennes du sud de la Norvège, où il agirait conjointement avec les F-16 pour fournir une défense en "couches".
Le système intègre un radar 3D de défense aérienne en bande X TPQ-36A construit aux États-Unis et des missiles AMRAAM avec un système norvégien de gestion de combat C4I (command, control, communication, computers and intelligence // commandement, contrôle, communication, ordinateurs et renseignement) appelé FDC, abréviation de Fire Distribution Center.
Le FDC relié à un radar forme un "Acquisition Radar and Control System" (ARCS).
Le module de commandement héberge deux consoles identiques pour l'officier de contrôle tactique (TCO) et l'assistant de contrôle tactique (TCA).
Le missile AMRAAM est tiré d'un lanceur remorqué avec six rampes de missiles. Le missile AMRAAM standard a une portée horizontale allant jusqu'à 25 km.
D'autres sources citent une autonomie de "plus de 15 km" et 40 km pour la version à autonomie étendue.
À la fin des années 1990, RNoAF a formé un système intégré de défense aérienne au sol connu sous le nom de "solution norvégienne" (NORSOL), en connectant les stations ARCS de gestion de combat NASAMS à deux autres systèmes de défense aérienne via des câbles de terrain et via des systèmes radio :
- le système MANPADS assisté par faisceau laser RBS 70
- le canon Bofors 40 mm L70 (contrôlé par le radar de poursuite doppler monopulse Oerlikon Contraves FCS2000).
La solution NORSOL intègre les trois systèmes (NASAMS, RBS70 et L70/FCS2000) pour fournir une connaissance du champ de bataille aux commandants de tous les échelons et pour assurer la protection des aéronefs amis tout en empêchant la surpuissance (c'est-à-dire l'engagement d'une seule menace par plusieurs unités de défense aérienne) et l'underkill (incapacité à engager la menace par une unité).
Engagement
Aux États-Unis, plusieurs NASAMS ont été utilisés pour protéger l'espace aérien au-dessus de Washington, DC lors de l'inauguration présidentielle des États-Unis en 2005, et sont utilisés pour protéger l'espace aérien autour de la Maison Blanche.En 2017, la Lituanie a commandé des NASAMS-3 afin d'améliorer ses propres capacités de défense aérienne ; deux batteries ont été livrées en 2020.
Le 20 juin 2019, Kongsberg Defence & Aerospace AS (Norvège) s'est vu attribuer un contrat de 185 millions de dollars américains par Raytheon Australia pour la livraison de composants NASAMS, tandis que Raytheon Australia est le maître d'œuvre chargé de livrer des NASAMS au gouvernement australien. La version australienne du NASAMS GBAD utilisera des composants fabriqués localement.
En 2019, le Qatar a passé une commande de missiles AMRAAM-ER dans le cadre d'un achat NASAMS.
Le 1er juillet 2022, les États-Unis, par l'intermédiaire du Pentagone, ont annoncé, dans le cadre d'un programme d'aide militaire, la livraison de systèmes de défense aérienne NASAMS.
sources :
www.kongsberg.com
www.mil.no
Dernière édition par CROC le Ven 16 Juin 2023 - 17:20, édité 2 fois
CROC- Oberst
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Versions
NASAMS de première génération
Le NASAMS 1 a démarré en Norvège en 1994 et est devenu opérationnel à partir de 1998.Une batterie NASAMS entièrement déployée se composait de :
- 9 rampes de lancement (LCHR) chacune avec 6 missiles AMRAAM,
- 4 radars (LASR) Sentinelle AN/MPQ-64,
- 4 centres de contrôle (FDC),
- 4 caméras électro-optiques (NTAS-N)
- 1 élément de commande (GBADOC : Ground Based Air Defence Operations Centre // Centre des opérations des défenses des aéroports militaires).
AN/MPQ-64 Sentinel
NASAMS 2
Le NASAMS 2 est une mise à jour du système devenu opérationnel en 2007. Depuis le 1er août 2014, il est installé au bataillon de défense aérienne d'Ørland.Le système a de nombreuses mises à jour par rapport à son prédécesseur.
Une batterie NASAMS2 entièrement déployée comprend :
- jusqu'à 12 rampes de lancement (LCHR) chacune avec jusqu'à 6 missiles AMRAAM ,
- jusqu'à 8 radars (MPQ-64 Sentinel),
- jusqu'à 4 centres de contrôle (FDC),
- 4 caméras électro-optiques (MSP500)
- 1 TCC (Tactical Control Cell).
Capteur électro-optique Rheinmetall MSP600
En plus de cela, les mises à niveau consistent principalement en :
- Le centre de commandement de tir (FDC) du NASAMS d'origine a été remplacé par un centre d'opérations tactiques commun (CTOC) plus petit monté sur le véhicule de campagne des forces armées. Cela peut fonctionner dans les deux modes en tant que FDC principal, FDC ou cellule de contrôle tactique (TCC).
- Les radars ont été améliorés et sont montés sur les véhicule à chenilles BV-206 ou les véhicules de campagne des forces armées norvégiennes. Ils disposent de leur propre agrégat et traitent eux-mêmes les données cibles avant de les diffuser. Peut être connecté sans fil avec une ligne radio, avec un câble de terrain, via Multirollerradio ou via TADKOM.
- Tous les modules sont équipés de northfinder et de GPS, le positionnement est donc automatique.
- Les centres de contrôle sont montés sur les véhicules de campagne des Forces armées.
- Le capteur électro-optique MSP500 est équipé d'un télémètre laser et d'une caméra TV ainsi que d'une caméra IR. Lors de l'utilisation de LINK-11/TADIL-A ou LINK-16/TADIL-J, le système peut engager des cibles qui ne sont pas vues par ses propres radars.
Les centres de contrôle peuvent être éloignés des capteurs pour être moins visibles.
Lanceur de missiles sol-air NASAMS II sur un camion Sisu E13TP 8×8
NASAMS 3
En avril 2019, RNoAF a mis en service le système NASAMS 3 mis à niveau; en mai 2019, les premiers essais de tir réel ont été effectués.Cela signifie encore plus de flexibilité, des équipements plus légers et une meilleure communication entre les unités. La troisième génération comprend, entre autres, un nouveau logiciel radar, des mises à niveau du centre de commande et des anciens "rampes de lancement" et un tout nouveau système de communication.
Dans la nouvelle solution de communication, la radio est toujours utilisée, mais elle a été transférée à la technologie IP. Auparavant, les unités Nasams individuelles devaient se connecter directement au centre de contrôle de tir. Cela change avec le nouvel équipement de communication IP sécurisée, où une connexion logique est établie au lieu d'une connexion physique. Il devient beaucoup plus flexible, où les composants individuels du NASAMS peuvent être placés n'importe où dans le théâtre d'opération.
Un "sous-projet" du programme NASAMS 3 est le High Mobility Launcher (HML). Il s'agit d'un nouveau type de rampe de lancement de missiles que l'armée de l'air norvégienne devrait mettre en service à partir de 2018. Le HML est situé sur la plate-forme de chargement d'un véhicule Humvee, ce qui le rend beaucoup plus mobile que le traditionnel NASAMS / NASAMS 2. De plus, en raison de la taille plus petite cela facilite l'embarquement à bord des avions de transport Hercules, tandis que les NASAMS ordinaires doivent être transportés par camion.
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Utilisateurs
Il y avait 13 opérateurs officiels en septembre 2022. Kongsberg a déclaré: "Le NASAMS est utilisé en Norvège, en Espagne, aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Finlande, à Oman, en Lituanie, en Indonésie et chez un client non divulgué. Le système est en production pour l'Australie, le Qatar , la Hongrie et l'Ukraine. Le NASAMS est utilisé par les armées et les forces aériennes du monde entier. En outre, la Pologne, la Grèce et la Turquie exploitent la solution de commandement et de contrôle Kongsberg pour divers systèmes d'armes."
carte des utilisateurs de NASAMS le 26 octobre 2022couleur - Opérateurs NASAMS-1
couleur - Opérateurs NASAMS-2
couleur - Opérateurs NASAMS-3
couleur - En attente de livraison
Depuis novembre 2022, le NASAMS compte les pays utilisateurs suivants :
Futurs utilisateurs :
carte des utilisateurs de NASAMS le 26 octobre 2022
couleur - Opérateurs NASAMS-2
couleur - Opérateurs NASAMS-3
couleur - En attente de livraison
Depuis novembre 2022, le NASAMS compte les pays utilisateurs suivants :
- Norvège (pays développeur)
- Espagne Acquis en 2003. le NASAMS déployé en Lettonie en juin 2022 et en Estonie en avril 2023.
- États-Unis Déployé à Washington DC depuis 2005. A commandé six systèmes supplémentaires à Raytheon en 2022, le contrat stipulant une livraison d'ici août 2024.
- Pays-Bas Acquis en 2006
- Finlande Acquis en 2009
- Chili Non officiel. Commandé en 2011
- Oman Commandé en 2014
- Lituanie Commandé en 2017
- Indonésie Commandé en 2017
- Ukraine En novembre 2022, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, a annoncé avoir reçu le NASAMS.
- Australie Commandé en 2019
Futurs utilisateurs :
- Qatar Réservé en 2019
- Hongrie Achat direct aux États-Unis, approuvé en mai 2020, livraison prévue en août 2023
- Koweït Achat direct aux États-Unis approuvé en octobre 2022. Le pays a demandé l'achat de sept radars Sentinel AN/MPQ-64FI, des centres de commandement et de contrôle (FDC) associés, des rampes de lancement et des missiles : 63 exemplaires chacun d'AIM-120 C8 Amraam, Amraam-ER et AIM-9X Sidewinder Block 2.
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