FRA - Destroyers (Torpilleurs / Contre-Torpilleurs) Français

Destroyers (Torpilleurs / Contre-Torpilleurs) Français

Un Destroyer est un navire très léger assurant la fonction de torpilleur ou contre torpilleur. Ils fonctionnent en groupes et attaquent de façon coordonnée, comme un essaim d'abeille. Ils sont d'une maniabilité exceptionnelle et possèdent une grande vitesse de pointe. Ils ont aussi un rôle anti-sous-marins en servant d'éclaireurs à la flotte. Le cas français est tout particulier, là où toutes les nations s'équipent en destroyers pour en faire des essaims et anéantir des flottes en utilisant les torpilles à outrance et des canons de faible calibre. La France fait le choix de la vitesse et de l'auto-protection de la flotte. Elle se concentre sur les torpilleurs qui seront peu nombreux et pas très révolutionnaires pour contrer les croiseurs moyens et légers. Mais aussi ce qui fait la particularité et l'excellence de la France, les contres-torpilleurs. Ceux-ci sont lourds et très rapides, les plus rapides au monde jusqu'en 2011 ! Des canons allant de 130 à 138mm alors que les nations alliées comme ennemies tournent entre 100mm et 127mm. Ils ne brillaient pas pour leur emports en torpilles, (entre 6 et 10 suivant les classes et tirs uniques pour chaque tube) mais ils étaient polyvalents, puisqu'ils pouvaient embarquer des mines et des grenades anti-sous-marines en nombre. Au total la France est dotée en 1939 de 59 Destroyers. Ces navires ont la particularité d'avoir un numéro de coque. Avant la guerre un simple numéro, pendant la guerre une lettre et un nombre :

• T pour les torpilleurs, exemple T62
  
• X pour les contres-torpilleurs, exemple X103
  

Super classe 1500 tonnes

Les 1500 tonnes sont deux classes de 12 navires pour la première et 14 pour la suivante. La deuxième est l'évolution stricte de la première.

Classe Bourrasque

Cette classe est la première construite après la première guerre mondiale pour des destroyers. Chaque nation possède des destroyers où ils sont maîtres dans leur domaine. Les Japonais misent sur les torpilles et la dissimulation, les Américains sur la puissance de feu et le blindage, les Allemands sont plus équilibrés, alors que les Français mettent le paquet sur la vitesse de pointe et l'agilité. Ils sont commandés en 1923 et la construction s'étale entre 1924 et 1927. Ils déplacent 1300 tonnes avec 33 000 cv ce qui leur donne une vitesse de pointe déjà très élevée de 33 kt. Ils mesurent 105 mètres de long, ce qui est déjà grand pour un navire censé être petit et de cette époque. Ils sont dotés de 4 pièces de 130 mm, utilisables surtout contre des destroyers ou des sous-marins. L'arme principale reste la torpille, ils possèdent 6 tubes lances torpilles de 550 mm. Peu avant le début du conflit, certains torpilleurs perdront leur canon de 130mm n°4 pour des questions de poids dans les hauts et pour augmenter l'armement en grenades ASM mais cette décision sera loin de faire l'unanimité.

Sur les 12 navires, tous ont participé à la Seconde Guerre mondiale. La moitié a coulé, un se saborde et 5 sont désarmés en 1950.

Navires de la classe

• 12, 14, 33 T 41 Bourrasque
  
• 56, T 6? Cyclone
  
• 52, 63, H03 (Royal Navy) Mistral
  
• 13 Orage
  
• 15 Ouragan
  
• T 62, T 81 Simoun
  
• 63, T62 Siroco
  
• T 13 Tempête
  
• T 73 Tornade
  
• T 71 Tramontane
  
• 32 Trombe
  
• T 72 Typhon
  

Fiche technique

Classe	La Bourrasque
navires dans la classe	12
déplacement	1298 tonnes normal 1968 tonnes maximum
longueur	105,77 mètres
maître beau	9,64 mètres
tirant d'eau	4,30 mètres
moteurs	2 turbines à vapeur 3 chaudières 3300cv
vitesse maximale	33 kt
Armement	4 pièces simples de 130 mm 1 pièce AA de 75 mm remplacée par 2 pièces simples AA de 37 mm 6 tubes lance-torpilles de 550 mm en 2 plateformes triples
équipage	7 officiers, 138 marins
Rayon d'action	2 150 NM à 14 kt

Classe l'Adroit

Cette classe est la continuité et même L'amélioration de la classe précédente. En effet ils entre en service un an après les Bourrasque, en 1928 et le dernier est admis au service actif en 1931. Les caractéristiques sont les mêmes que la Classe Bourrasque. Mais dès 1930 les caractéristiques sont modifiées. Remplacement du canon de 75 mm/50 et des 2 mitrailleuses de 8 mm par 2 canons en 2 affûts simples AA de 37 mm M1925 et 4 mitrailleuses de 13,2 mm en 2 affûts doubles AA. En 1940, tous ont perdu un canon de 130 mm. En 1943, L'Alcyon, Le Fortune, Basque et Forbin sont modernisés par les alliés : suppression d'une plateforme triple de tubes lance-torpilles 550mm et ajout d'un canon antiaérien de 40 mm Bofors Mk 1/2, de 4 à 6 canons anti-aériens de 20 mm Oerlikon Mk 4, d'un radar et d'un sonar.

Les 14 bâtiments de cette classe ont tous participé à la Seconde Guerre mondiale, 10 ont été perdus : 1 accidentellement, 2 au combat contre les Allemands et 4 contre les Alliés. 3 se sont sabordés à Toulon. 4 enfin ont continué la guerre aux côtés des Alliés. Le Boulonnais, le Brestois, le Fougueux et le Frondeur sont coulés par des cuirassés américains lors de l'opération Torch à Casablanca. L'Alcyon était présent également mais a réussi à fuir. Il rejoindra les FNFL plus tard dans la guerre. Le Bordelais, la Palme et le Mars se sabordent à Toulon le 27 novembre 1942. Le Basque, le Forbin et le Fortuné, mouillés dans le port d'Alexandrie (Égypte), sont saisis par les Britanniques (opération Catapult). L'Adroit est coulé par un He-111 allemand et La Railleuse est perdue suite à l'explosion de lune de ses torpilles à Casablanca.

Les navires composant la classe sont :

• T 13 L'Adroit
  
• T 63 L'Alcyon
  
• 42, 55 Le Basque
  
• Le Bordelais
  
• 11, T 52 Le boulonnais
  
• 97, T 51 Le Brestois
  
• T 31 Le Forbin
  
• 1, T 31 Le Fortuné
  
• 99, 96, 44, 43, 52, T 52 Le Foudroyant
  
• T 21 Le Fougueux
  
• T 22 Le Frondeur
  
• 71 Le Mars
  
• 72 La Palme
  
• 73 La Railleuse
  

Fiche technique

Classe	L'Adroit
navires dans la classe	14
déplacement	1356 tonnes normal 2000 tonnes pleine charge
longueur	107 mètres
maître beau	9,8 mètres
tirant d'eau	4,30 mètres
moteurs	2 turbines à vapeur 3 chaudières 34 000 cv
vitesse maximale	33 kt
Armement	4 canons de 130 mm 2 canons de 37 mm AA 6 TLT de 550 mm
équipage	7 officiers, 137 sous-officiers et quartiers-maîtres
Rayon d'action	2 150 NM à 14 kt (335 tonnes de mazout)

Classe le Hardi

Dès le début des années 30, la Marine Nationale pense à remplacer les classes Adroit et Bourrasque vieillissantes. 12 navires sont commandés et mis sur cale en 1936. Seulement 8 sont en service avant l'armistice de juin 1940. Le format est le suivant, 12 classe le Hardi et 14 de la classe le Fier, qui est un torpilleur plus léger, mais la guerre garde cette classe à l'état de projet à cause de la guerre. Les Hardi devaient notamment servir d'escorte aux cuirassés légers Dunkerque et Strasbourg. Tous les Hardi se sabordent à Toulon en novembre 1942 et sont renfloués par la Marine Italienne ou la Kriegsmarine.
Ils sont armés par 3 tourelles doubles de 130 mm, 3 canons antiaériens de 37 mm, 2 mitrailleuses de 13,2 mm, et 7 tubes lances torpilles de 550 mm.

Navires de la classe

• T 102 Hardi
  
• Fleuret (puis Foudroyant)
  
• T 101 Épée (puis l'Adroit)
  
• T 105 Mameluk
  
• T 105 Casque
  
• 4- Flibustier (puis Bison)
  
• T 104 Lansquenet
  
• Corsaire (puis Sirocco)
  
• Intrépide
  
• Téméraire
  
• Opiniâtre
  
• Aventurier
  

Fiche technique

Classe	Le Hardi
navires dans la classe	12 (8 achevés)
déplacement	1 772 tonnes en lège 2 417 tonnes à pleine charge
longueur	117,20 mètres
maître beau	11,10 mètres
tirant d'eau	4,20 mètres
moteurs	2 turbines à vapeur 4 chaudières 58 000 cv
vitesse maximale	37 kt
Armement	3 tourelles doubles de 130 mm 2 pièces simples AA de 37 mm 2 mitrailleuses doubles AA de 13,2 mm 7 tubes lance-torpilles de 550 mm (1 plateforme triple et 2 doubles).
équipage	187 marins
Rayon d'action	2 760 NM à 20 kt

Classe Jaguar

Parallèlement aux Bourrasque qui sont des torpilleurs, la Classe Jaguar vient initier une série de 3 classes de contre torpilleurs. Ils sont d'un gabarit plus imposant avec 119 mètres de long. Ils sont armés par 5 canons de 130 mm, 2 canons anti aérien de 75 mm, 4 mitrailleuses de 13,2 mm et 2 × 3 tubes lances torpilles de 550 mm. La conduite du navire est assurée par 138 marins. 5 navires sont perdus pendant les combats de la seconde guerre mondiale. Le Jaguar est torpillé par 2 vedettes allemandes en 1940. Le léopard s'échoue en 1943. Le Chacal est coulé en 1940 par la Luftwaffe. La Panthère est récupérée puis sabordée par les Italiens en 1943, et le lynx se saborde à Toulon en 1942.

navires de la classe

• Jaguar
  
• 11, X41 Tigre
  
• X 22 Léopard
  
• Chacal
  
• 12 Panthère
  
• 12, 15 Lynx
  

Fiche technique

Classe	Jaguar
navires dans la classe	6
déplacement	2 126 tonnes normal 3 050 tonnes pleine charge
longueur	119,7 mètres
maître beau	11,2 mètres
tirant d'eau	3,65 mètres
moteurs	2 turbines à vapeur (5 chaudières au mazout) 2 hélices 50 000 cv
vitesse maximale	35 kt
Armement	(5x1) canons de 130 mm (M.1919) (2x1) canons antiaériens de 75 mm (M.1922) (4x2) mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm modèle 1929 (2x3) tubes lance-torpilles de 550 mm
équipage	187 marins
Rayon d'action	2 900 nautiques à 16 nœuds (800 tonnes de mazout)

Classe Guépard

La classe Guépard est une amélioration de la classe Jaguar. La conception commence à partir de 1925 et la construction s'étale de 1927 à 1929. Elle est aussi composée de 6 navires. Les différences avec les jaguars résident d'une part dans l'armement, les 5 canons de 130 mm sont remplacés par 5 canons de 138 mm. Leur tonnage est porté de 2 120 tonnes à 2 440 tonnes. La puissance passe de 55 000 cv à 64 000 cv. Une cheminée est ajoutée, portant leur nombre à 4.

En 1939 le Bison est abordé par le croiseur Georges Leygues fait 18 morts. Le Bison est coulé en mai 1940 en Norvège par un Stuka qui a touché la soute à munition. Le canon de 138 mm est propulsé à 50 m de haut. Les marins sont récupérés par un navire anglais qui lui aussi est touché par une bombe. Il y a 112 survivants sur les 268 marins présents à bord du Bison. Les 5 autres sont tous sabordés à Toulon en novembre 1942. Puis sont renfloués par la marine italienne et la Kriegsmarine.

Navires de la classe

• 4- Bison
  
• 8, X 31 Guépard
  
• 11, X 12, FR21 (ITA) Lion
  
• 2, X 32 Valmy
  
• 1, 7, X 33 Verdun
  
• 10, 3, 6, 12, X12, X11 Vauban
  

Fiche technique

Classe	Guépard
navires dans la classe	6
déplacement	2 440 tonnes normal 3 200 tonnes pleine charge
longueur	128,5 mètres
maître beau	11,94 mètres
tirant d'eau	4,03 mètres
moteurs	2 turbines à vapeur 4 chaudières 64 000 cv
vitesse maximale	40 kt
Armement	5 canons de 138 mm 4 canons de 37 mm AA 4 mitrailleuses de 13,2 mm 6 tubes lance-torpilles de 550 mm
équipage	209 marins
Rayon d'action	3450 NM à 14,5 kt

Classe Aigle

En 1929, sont mis sur cale les contre-torpilleurs de la classe Aigle. Ceux-ci sont des super Guépards. Les mêmes en mieux. Ici l'armement change. Les canons eux-mêmes sont une version améliorée du canon de 138mm mis au point pour la classe Guépard. Par rapport au modèle 1923, le nouveau modèle 1927 dispose d’une culasse à ouverture et fermeture semi-automatique, d’une planchette de chargement pivotante et d’un refouloir à ressort, ce qui permet d’augmenter la cadence de tir à un maximum de quinze coups par minutes. La cadence peut toutefois être fortement réduite par l’état de la mer : du fait de l’absence de dispositif de compensation du roulis, le tir n’a lieu que lorsque la coque passe à l’horizontale.

Ils possèdent également des télémètres en stéréo. En plus, ils sont armés par 4 canons de 37 mm modèle 1933, 4 mitrailleuses de 13,2 mm et 6 tubes lances torpilles de 550 mm.
L'aigle, le Gerfaut et le Vautour sont sabordés à Toulon en novembre 1942. L'Albatros est touché par un obus italien en 1940 faisant 12 morts. Il est coulé partiellement à Casablanca lors de l'opération Torch (novembre 1943) et renfloué par les FNFL. Il est utilisé comme navire école de ça canonnage après la guerre, puis sert de brise lame à l'Ile du Levant jusqu'en 1967. Le Milan quitte Brest pour Plymouth avec le Général de Gaulle et des stocks d'eau lourde à bord. Il est coulé à Casablanca par les alliés en novembre 1943. L'Épervier est coulé à Oran lors du débarquement allié en Afrique en novembre 1942.

Navires de la classe

• 5, X 13 Aigle
  
• 4, X 72 Gerfaut
  
• 5, 6, X 71 Vautour
  
• 72, 114, X 73 Albatros
  
• 4- Milan
  
• X 112 Épervier
  
  

Fiche technique

Classe	Aigle
navires dans la classe	6
déplacement	2 441 tonnes en lège 3 140 tonnes pleine charge
longueur	128,5 mètres
maître beau	11,69 mètres
tirant d'eau	3,49 mètres
moteurs	2 turbines à vapeur (Parson) 4 chaudières (Yarrow ou Penhoët) 64 000 cv
vitesse maximale	42 kt
Armement	5 canons de 138 mm 4 canons de 37 mm (M.1933) 4 mitrailleuses de 13.2 mm 6 tubes lance-torpilles de 550 mm 2 grenadeurs de sillage (16 grenades) 4 grenadeurs Thornycroft (12 grenades)
équipage	230 hommes, 10 officiers, 34 officiers-mariniers, 186 Quartiers-Maîtres et Matelots
Rayon d'action	3 650 NM à 18 kt

Classe Vauquelin

La Classe Vauquelin est une série de 6 contre-torpilleurs, dans la continuité des classes précédentes. Ils sont construits entre 1930 et 1932 pour une mise en service en 1933.

L’artillerie principale de la classe Vauquelin est composée de cinq canons de 138mm modèle 1927. Chacune est disposée sur un affût à sellette-pivot, avec les canons 1 et 2 à l’avant, les 4 et 5 à l’arrière et la 3 au centre.

Trois types d’obus sont utilisés : obus perforant OPF modèle 1924 contre les cibles marines, obus explosif OEA modèle 1928 contre les cibles terrestres et des obus éclairants OE modèle 1925. Ces obus pèsent environ 40 kg chacun, ce qui représente le maximum qu'un humain puisse porter avec ses bras. Du fait de cette limite, les douilles sont séparées des obus, chacune contenant 8,9 kg de poudre B marine. Deux soutes à munition, avant et arrière, stockent les obus et les douilles  dont le contenu total en temps de guerre est de 200 coups par canon, auxquels s’ajoutent 75 obus éclairants. Des norias électriques remontent des soutes les éléments vers des parcs situés derrière la pièce n°2 pour l’avant et devant la pièce n°4 pour l’arrière, puis les munitions sont apportées depuis ces parcs aux pièces. Ce système d’approvisionnement constitue l’un des points faibles de la classe : les parcs ne contiennent que 24 coups par canon et les norias ne peuvent remonter qu’une vingtaine de coups par minute au maximum, ce qui limite à quelques minutes le tir à cadence maximale avant que les pièces ne soient à court de munitions.

Armes anti-sous-marines

Les Vauquelin sont aussi armés de sept tubes lance-torpilles de 550 mm répartis en deux tourelles doubles situées sur chaque bord derrière la première cheminée et une tourelle triple triple située derrière la troisième cheminée au centre, qui peut donc lancer sur les deux bords. Les torpilles modèle 1923 DT sont stockées directement dans les tubes et sont les seules à bord. Leurs dimensions et leur masse de plus de deux tonnes rendent le rechargement difficile en mer.

Malgré l'absence de moyens de détection anti-sous-marine, ils emportent des grenades anti-sous-marines qui permettent d’engager un sous-marin repéré visuellement. Parmi elles, 24 grenades sous-marines Guiraud modèle 1922 de 253 kg larguées par l’arrière dans le sillage et de 12 grenades Guiraud modèle 1922 de 130 kg qui peuvent être tirées par des mortiers jusqu’à 250 m par le travers.

La classe Vauquelin remplit le rôle de mouilleur de mines, la Marine Nationale ne souhaitant pas de ce type de navire. Les bâtiments emportent des mines légères Bréguet B4 stockées directement dans les deux voies de largage Decauville situées à l’arrière pour larguer dans le sillage. Celles-ci sont constituées d’une partie fixe contenant cinq mines et d’une partie démontable pouvant en contenir quinze de plus et qui n’est installée que lorsque la mission est spécifiquement le mouillage de mines.

Défense rapprochée et anti-aérienne

Au moment de la conception de la classe Vauquelin, le risque d’une attaque par l’aviation est considéré comme négligeable en mer. L’armement est donc le même que celui utilisé sur les autres classes. Cet armement est composé de quatre canons de 37 mm modèle 1925 et de quatre mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm modèle 1929 sur affûts doubles. Ces armes présentent des inconvénients similaires : elles sont disposées sur les bords de la partie centrale de la coque, ce qui est adapté pour engager des cibles en surface, mais laisse d’importants angles-morts vers l’avant et l’arrière ; leur capacité en munition est trop faible, ce qui ne permet pas de fournir un tir nourri dans le temps.

Les 4 premiers navires sont sabordés à Toulon en novembre 1942, le Maillé Brézé explose accidentellement en écosse en avril 1940. Et le Chevalier-Paul est torpillé par des avions britanniques.

Navires de la classe

• 8, 52, X 53 Vauquelin
  
• 92, X 93 Kersaint
  
• 2, 3, 93, X 92 Cassard
  
• 51, X 51 Tartu
  
• 7, 91, X 91 Maillé Brézé
  
• 2, 3, 53, X 52 Chevalier Paul
  

Fiche technique

Classe	Vauquelin
navires dans la classe	6
déplacement	2 676 tonnes normal 3 170 tonnes pleine charge
longueur	128,5 mètres
maître beau	11,78 mètres
tirant d'eau	5,5 mètres
moteurs	2 turbines à engrenages : Zoelly (Vauquelin) Rateau-Bretagne (Cassard) Parsons (Kersaint, Tartu, Maillé-Brézé, Chevalier Paul) 2 hélices tripales de 3,79m de diamètre. 64 000 cv
vitesse maximale	43 kt
Armement	5 canons de 138 mm 4 canon de 37 mm AA 4 mitrailleuses de 13,2 mm 7 tubes lance-torpilles de 550 mm, une tourelle triple axiale et deux tourelles doubles latérales 2 grenadeurs avec 16 grenades anti-sous-marine peuvent embarquer jusqu’à 50 mines sous-marine
équipage	203 marins

Classe le Fantasque

Dans le même temps que la classe Vauquelin, la classe le Fantasque est en construction, à partir de 1931 pour une entrée en service en 1935. La particularité des Fantasque, c'est qu'ils détenaient jusqu'en 2010 le record de vitesse pour un navire de plus de 2 500 tonnes. Ces contre-torpilleurs sont classés selon un indicatif pour les répartir en fonction des chantiers naval, Da16 et Da17 à l'arsenal de Lorient, Da18 et Da21 à la Seyne-sur-Mer, Da19 à Blainville-sur-Orne, et Da20 à Dunkerque.

Tous les bâtiments ont une propulsion différente ou presque. Turbines Rateau et Pierson. Pour les essais alors qu'une puissance de 74 000 cv était demandée, ce sont en réalité pas moins de 100 000 cv qui sont développés. Le plus Rapide est le Terrible, sa différence était d'être équipé avec des chaises de lignes d'arbres de la classe le Vauquelin. Ce qui lui permet d'atteindre la vitesse pharaonique de 45,02 kt. Le rayon d'action en pâti forcément, 700 NM à 42,5 kt, 800 NM à 40 kt, 950 NM à 36 kt, 1 750 NM à 26 kt, 3 000 NM à 21 kt, 3 600 NM à 17 kt et 5 000 NM à 15 kt.

Côté artillerie, les navires sont équipés de nouveaux canons de 138 mm modèle 1929, qui accroît la portée à 20 000 mètres et de 9 tubes lance-torpilles de 550 mm. L'artillerie anti-aérienne est insuffisante : seulement 4 canons de 37 mm et 4 mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm comme ses prédécesseurs.

En février 1932, le Comité technique étudiant le rapport d'essai d'une tranche précédente, les Guépard remarque que les quatre « tuyaux » typiques des contre-torpilleurs français rendent ces navires trop facilement identifiables à la veille optique. La décision sera prise de modifier tous les bâtiments en cours de construction. C'est ainsi que la classe Le Fantasque verra les évacuations des deux chaudières avant et des deux chaudières arrière regroupées en seulement deux cheminées plus courtes et plus larges que celles de leurs prédécesseurs, donnant aux navires une coupe plus « standard ».

L'audacieux coule à deux reprises, l'Indomptable se saborde à Toulon en novembre 1942, et les 4 autres survivent à la guerre. Ils sont désarmés entre 1954 et 1964 avec une participation à la guerre d'Indochine.

Navires de la classe

• X 101 Le Fantasque
  
• X 102 L'Audacieux
  
• X 103, D 611 Le Terrible
  
• X 81 L'Indomptable
  
• X 82 Le Malin
  
• X 83 Le Triomphant
  

Fiche technique

Classe	Le Fantasque
navires dans la classe	6
déplacement	2 569 tonnes en lège 3 400 tonnes pleine charge
longueur	132,40 mètres hors tout
maître beau	12,35 mètres
tirant d'eau	5,01 mètres
moteurs	vapeur (mazout) 4 chaudières timbrées à 27 kg/cm² ; surchauffe : 325 °C 2 groupes de turbines à engrenage, Rateau ou Parsons 2 lignes d'arbres nominale : 74 000 ch aux essais : de 94 240 ch à 101 876 ch
vitesse maximale	nominale : 37 nœuds ; maximale aux essais : de 42,71 nœuds (Le Fantasque) à 45,02 nœuds (Le Terrible)
Armement	5 canons de 138 mm modèle 1929 8 canons Bofors 40 mm 4 canons 37 mm AA 10 canons Oerlikon de 20 mm Mk II/IV 4 mitrailleuses AA 13,2 mm 9 (IIIx3) tubes lance-torpilles de 550 mm.
équipage	210 hommes : 13 officiers, 34 officiers mariniers, 163 quartiers maîtres et matelots. (+300 en temps de guerre)
Rayon d'action	700 NM à 42,5 kt 800 NM à 40 kt 950 NM à 36 kt 1 750 NM à 26 kt 3 000 NM à 21 kt 3 600 NM à 17 kt 5 000 NM à 15 kt

Classe Mogador

La classe Mogador est une série de 6 contre torpilleurs, la dernière avant le début de la guerre. Seulement 2 navires sont achevés et les 4 autres sont annulés. La construction commence en 1935 et ils entrent en service en 1939. Cette classe est ce qu'il se fait de mieux en contre-torpilleur pour l'année 1939.

De par son armement et son tonnage, les Mogador ont tout l'air d'être de petits croiseurs. 4 tourelles avec 2 canons sont installées, une première chez les contre-torpilleurs français. 2 à l'avant et 2 à l'arrière. Le canon de 138mm est toujours la norme pour cette classe. La défense anti-aérienne ne bouge pas, 2 canons de 37mm et 2 mitrailleuses de 13,2mm.
À fin de pouvoir durer dans le temps et d'être un danger pour les cuirassés au contact, les Mogador n'ont pas 6, ni 8, ni 9, mais 10 tubes lances-torpilles 1 tourelle triple à l'avant, 1 tourelle double à l'arrière et ce sur chaque bord. Certes il tire moins de torpilles par salve, mais les Fantasque pouvaient certes tirer 6 torpilles sur une salve, mais la seconde pouvait au maximum tirer 3 torpilles sur le bord opposé. C'est l'avantage et l'inconvénient du système à 3 tourelles. Ici avec 2 tourelles sur chaque bord, les Mogador peuvent tirer 1 salve de 5 torpilles par bord.
Également, malgré l'absence de moyens de détection, ils sont équipés de 32 grenades anti-sous-marines.
Ils ont pour finir la fonction de mouilleurs de mines avec 40 mines au total.

Les deux sisters-ships sont présents en juillet 1940 à la bataille de Mers-el-Kébir en Algérie. La Volta s'échappe et rallie Toulon, mais le Mogador est touché par l'arrière par un obus de 380mm. Il est réparé et rejoindra plus tard Toulon. Mais en novembre 1942 les deux contre-torpilleurs se sabordent.

navires de la classe

• X 61 Mogador
  
• X 62 Volta
  

Fiche technique

Classe	Mogador
navires dans la classe	6 (2)
déplacement	2 884 tonnes en lège 4 429 tonnes pleine charge
longueur	137,4 mètres
maître beau	12,67 mètres
tirant d'eau	4,57 mètres
moteurs	2 turbines à vapeur 3 chaudières 92 000 cv
vitesse maximale	39 kt
Armement	4x2 canons de 138 mm 2x2 canon de 37 mm AA 2X2 mitrailleuses AA de 13.2 mm 10 (2x3,2x2) tubes lance-torpilles de 550 mm 32 Grenades anti-sous-marine et 40 mines
équipage	338 : 12 officiers et 226 OM, QM et MOT
Rayon d'action	4 000 nautiques à 18 nœuds (721 tonnes de mazout)

Classe Desaix (projet)

Les Mogador de 1936 devaient êtres suivis de 3 unités approuvées en mai 1938 (Desaix, Hoche, Kléber) et du Marceau, approuvé en avril 1939. Une nouvelle série de 6 unités (classe Bayard) fut approuvée en avril 1940, mais aucun ne fut mis en chantier. L’achèvement des premiers était prévu en 1942, et celle des seconds en 1943-44.

Globalement, ils reprenaient les caractéristiques des Mogador, mais ils étaient toutefois un peu plus grands et plus larges, leur coque renforcée, 6 tubes lance-torpilles en deux bancs axiaux, une DCA supérieure, des canons du modèle 1934 amélioré, une puissance supérieure avec chauffe plus rapide et une plus grande autonomie.

Navires de la classe

• Dessaix
  
• Hoche
  
• Kléber
  
• Marceau
  

Fiche technique

Classe	Desaix
navires dans la classe	4
Déplacement	3 000 t. standard -3 900 t. à pleine charge
Dimensions	139 m long, 13 m large, 4,6 m de tirant d’eau
Machines	4 hélices, 4 turbines Rateau-Bretagne, 4 chaudières Indret, 100 000 cv.
Vitesse maximale	40 nœuds
Blindage	Aucun
Armement	8 pièces de 140 mm (4×2) 8 de 37 mm (4×2) 12 mitrailleuses de 13,2 mm AA 6 TLT 550 mm (2×3)
Équipage	270