McDonnell Douglas F/A-18 Hornet

Construit par McDonnell Douglas puis par Boeing, le F/A-18 a volé pour la première fois le 18 novembre 1978.
A l’origine il devait y avoir deux versions, le A-18 pour l’attaque au sol et le F-18 pour la défense aérienne mais les progrès technologiques ont permis d’avoir un avion multi rôle d’où F/A-18.
La première version, le F/A-18 A, entre en service en janvier 1983 et un peu plus tard sa version biplace, le F/A-18 B

Histoire

En janvier 1971, un appel d'offres est lancé dans le cadre du programme Light Weight Fighter, visant à doter l'US Air Force d'un chasseur léger de neuf tonnes, destiné à servir de démonstrateur technologique. Ce programme (LWF) ne devait être qu'une évaluation d'un chasseur léger sans commande de la part du Pentagone. Cinq concurrents se présentent : Boeing, General Dynamics, Ling-Temco-Vought, Lockheed et Northrop.
Northrop présente le P-530 devenu entre-temps le P-600 prototype destiné à être le successeur du renommé F-5 Freedom Fighter de Northrop.

Le 13 avril 1972, deux projets sont retenus : l'YF-16 de General Dynamics, et l'YF-17 de Northrop. Un prototype de chaque avion est commandé pour évaluation.
En 1974, dans le cadre d'un projet OTAN, la Belgique, le Danemark, la Norvège, et les Pays-Bas sont à la recherche d'un chasseur léger devant remplacer les F-104.
Le gagnant de la compétition LWF a de fortes chances de remporter le marché OTAN (1973). Les concurrents sont les YF-16 et YF-17, auxquels sont venus s'ajouter le Mirage F-1E et le Saab JA-37.
Dès lors, avec une commande potentielle de plus de 800 appareils de combat, l’US Air Force modifie la fiche programme LWF et lance le Programme ACF (Air Combat Fighter), devant compléter le McDonnell Douglas F-15 Eagle. L'YF-16 est choisi par l'OTAN et, le 13 janvier 1975, l’US Air Force annonce que l'YF-16 est retenu pour le programme ACF.

De son côté, l'US Navy recherchait à la fois un successeur à ses A-7 Corsair II et F-4, mais aussi un complément, voire un possible remplaçant, au tout nouveau F-14 Tomcat, qui posait des problèmes de fiabilité. Des demandes de propositions sont envoyées à six constructeurs (dont General Dynamics, Northrop et McDonnell Douglas) mais le Congrès impose en 1975 de choisir entre l'YF-16 et l'YF-17.
En collaboration avec Vought, General Dynamics propose une version aéronavale de l'YF-16.
Northrop s'associe de son côté avec McDonnell Douglas pour une version adaptée de l'YF-17.


L'YF-16 est retenu par l'USAF à cause de son meilleur rayon d'action et de l'utilisation du moteur Pratt & Whitney F100, le même que celui des F-15.
Mais la formule biréacteur de l'YF-17 convient davantage à l'US Navy, et ce projet est retenu en 1976.


Ne retenant que la configuration générale de l'YF-17, le futur Hornet est en fait un avion complètement différent, qui pèse près de 5 tonnes en plus.
Au départ, il est prévu qu'il soit produit en deux versions : le F-18, optimisé pour le combat aérien (F pour « Fighter »), et le A-18, pour les attaques au sol (A pour « Attack »).
Il est très rapidement devenu évident qu'un seul et même avion pourrait accomplir les deux tâches, et est donc renommé F/A-18

Il est parmi les rares avions à posséder des apex (surface fixe prolongée depuis l’emplanture des ailes pour augmenter la portance à grandes incidences).
Il possède un train d’atterrissage renforcé pour l’appontage, on peut constater que le train principal est en deux parties pour encaisser des chocs importants. La roulette de nez possède un diabolo pour y insérer une barre de catapultage entre les deux roues. De plus, les ailes sont pliables pour gagner de la place sur le porte-avion.

La carrière des F/A-18

Les F/A-18 intègrent l’US Navy, US Marines Corps, l’armée de l’air Malaisienne, Finlandaise, Koweïtienne, Australienne, Canadienne, Espagnole et Suisse.
A l’heure actuelle on compte 2 100 appareils construit

Malgré une vocation d’être intégré sur porte avion, beaucoup de composantes aériennes, non maritimes, du monde entier possèdent des versions « navalisés ».

Le premier engagement des Hornets eut lieu en 1986 lors de l'opération El Dorado Canyon : des appareils américains attaquèrent les défenses anti-aériennes libyennes à Benghazi depuis le porte-avions USS Coral Sea (CV-43).

Les Hornets canadiens et américains ont ensuite participé activement :

• Aux guerres du Golfe (guerre du Koweït, guerre en Irak) ;
  
• À des missions durant la guerre de Bosnie ;
  
• À la guerre du Kosovo, en 1999 ;
  
• À la guerre d'Afghanistan, depuis 2001 ;
  
• À la guerre contre l'État islamique, depuis 2014.
  

À partir du 20 mars 2011, six CF-18 canadiens ont été engagés en Libye pour faire respecter la résolution 1973 des Nations unies.
En mars 2013, des F/A-18 malaisiens sont engagés lors du conflit de Sabah.
À partir octobre 2014, des Super-Hornet australiens sont également engagés dans la guerre contre l'État islamique.
Le 19 juin 2017, un Super-Hornet F/A-18E de l'US Navy abat un Su-22 de l'armée de l'air syrienne, enregistrant la première victoire américaine en combat aérien contre un engin piloté depuis 1999.

Pays utilisateurs

• États-Unis (1 159)
  
• Australie (94)
  
• Canada (85)
  
• Espagne (86)
  
• Finlande (61)
  
• Koweït (34)
  
• Malaisie (8)
  
• Suisse (30)
  

YF-18 A

Prototype du F/A-18 A construit à 8 exemplaires.
Il est un dérivé du YF-17 Cobra (projet antécédent au F/A-18)

TF-18 A

Prototype du F/A-18 B, 1 exemplaire seulement

F/A-18 A, A+ et A++ "Hornet"

Construits à 439 exemplaires, ils ont une envergure de 13,50 m, une longueur de 16,80 m et une hauteur de 4,66 m. Ils possèdent deux réacteurs à doubles flux F404-GE-402 qui lui donnent une vitesse maximale de mach 1,8 pour un plafond à 15 240 m (50 000 ft) d’altitude. Il possède un système HOTAS lié aux commandes de vol électriques, qui lui donne une certaine ergonomie et aisance en vol.
La version A emporte un radar AN/APG-65, mais ne peut pas emporter des FOX 3. Ils pouvaient embarquer 3 MK82 par pylônes.

Les A+ et A++ sont des versions améliorées pour « faire une remise à niveau » avec les C que l’on verra juste après. Ils emportent le radar AN/APG-73.

F/A-18 B "Hornet"

Version identique et bi-place du F/A-18 A

F/A-18 C "Hornet"

Entrés en service en 1987 Semblable en extérieur au F/A-18 A mais l’avionique est mis à jour. Comme ajout majeurs on peut parler de l’AIM-120 AMRAAM qui permet au F/A-18 C d’avoir une portée de tir plus grande que ses prédécesseurs, et donc un missile FOX 3 qui possède un radar actif. Les capacités nocturnes sont accrues, en 1991 ils reçoivent une nouvelle version du réacteur F404 qui développe une plus grande puissance, ils seront installés également sur les A+ A++ et D.
Les F/A-18 C possèdent un nouveau radar le AN/APG-73 qui est aussi bien à l’aise en A/A qu’en A/G.
On peut voir que le C est un avion qui pointe majoritairement sur du multi-rôle alors que son prédécesseur le A lui comme son concurrent français le Mirage 2000 C, ils sont des avions d’interception courte/moyenne portée ayant un arsenal air/sol limité.
Il emporte un crypteur de communications, le KY-58. Il possède une assistance à l’appontage ICLS mais pas d’ILS. Il a un data Link, qui sert à synchroniser des avions entre eux et/ou à un guet aérien (Hawkeye ou E-3), cela couplé au radar permet de voir via l’interrogation IFF (qui grossièrement permet de savoir si un contact radar est un ami un neutre ou un ennemi), voir les contacts radars que les alliés autour détectent et le guet aérien fait l’interrogation IFF pour tout le monde étant sur le même canal. On peut également les voir sur la page SA des mdi qui donne une vue d’ensemble de dessus, de ce que voient les radars alliés, les avions étant sur le même canal data link.. Tout cela est la Liaison 16.
Il existe aussi la liaison 13 qui elle n’est pas embarquée à bord l’avion mais un pod qui sert à coupler les missiles/bombes à guidage TV, donc les piloter depuis le cockpit, il est possible de le faire une fois que le/la missile/bombe est à 10NM de sa cible. Ce système sert à ajuster le tir en finale et dire exactement où ça va exploser, mais ce n’est pas très précis c’est un système ancien.
Le F/A-18 C possède un viseur de casque, qui répète une partie du hud où l’on peut voir ses alliés, le waypoint target (TGT), ou tirer des AIM-9 en fonction de la vue du capteur.

F/A-18 C+ "Hornet"

En octobre 2015 l’US Marines Corp décide de mettre à jour aux standards actuels 30 F/A-18 C à la retraite (6000 hdv)tout en prolongeant leur durée de vie de au moins 2000h pour compenser les retards du programme F-35.

F/A-18 D "Hornet"

Tout comme le B avec le A la version D est la version bi-place du F/A-18 C, construit à 194 exemplaires.

F/A-18 E "Super HORNET"

Cette fois construit par Boeing à 608 exemplaires (E/F/G) pour le moment la version E est considérée comme une seconde génération, la raison de leur existence est de remplacer les F-14 D « super Tomcat » devenus trop vieillissants.
Entrés en service en 2001 cette fois le fuselage est aussi mis à jour, déjà il est plus grand comme on le verra sur un tableau on peu plus bas, il emporte 33% de carburant en plus, il a 2 points d’emports supplémentaires, des entrées d’air rectangulaires et plus grandes à l’instar du F-14 et du F-15, des apex plus larges ce qui accrue la maniabilité à fortes incidences, ensuite ce sont des agrandissements mineurs.

Il est plus « furtif » que son prédécesseur grâce à une surface équivalente radar plus faible sous certains angles, mais une signature thermique radar un peu plus élevée, bien que ce ne soit pas son but contrairement à son homologue de l’USAF le F-22. Les F/A-18 en général n’ont pas vocation à être furtifs, c’est pour cela que de nombreux systèmes de défense anti radars ont été développés pour les F/A-18. Il possède des réacteurs F414 directement dérivé du F404.
Les premières générations sont équipées du radar AN/APG-73 tandis que les E construits après 2005 ont eu le AN/APG-79 qui apporte des améliorations majeures des systèmes déjà existants comme la multi-poursuite par exemple qui avant permettait l’engagement d’une cible à la fois sur deux contacts seulement.
Le RWR fait peau neuve avec le AN/ALR-67(V)3 une sous-version de celui présent dans les Hornet et Tomcat (AN/ALR-45 puis 67(V)). Nouveau système de contre-mesures AN/ALQ-214(v)5 une sous version également de celui présent dans les C et D (AN/ALQ-165). Toujours dans les contre-mesures le AN/ALE-55 est un leurre relié à l’avion par fibre optique servant à séduire les missiles guidés radar en simulant des signatures radars plus fortes que celle de l’aéronef.
Grosse nouveauté, les Super hornet peuvent faire du nounou ou « budy-budy » en anglais, cela permet de ravitailler un groupe de chasseurs (pod de ravitaillement avec panier).
Le F/A-18 E block III a l’avionique qui change considérablement avec le panneau central qui possède uniquement des écrans à l’instar de son homologue de l’USAF le F-35.

F/A-18 F "Super HORNET"

Version bi-place du F/A-18 E qui en reprend les mêmes caractéristiques hormis le fait d’avoir un NFO en place arrière comme sur les B et D.

EA-18 G "Growler"

Entré en service en 2009 il est la version SEAD du F/A-18 F block II, il remplace les EA-6B « Prowler » devenant vieillissants (153 sont commandés et 12 ont intégrés l’armée de l’air Australienne). Destiné à la guerre électronique, il brouille les radar adverses et les détruit. Il peut embarquer des pods de brouillage AN/ALQ-99 sous les ailes et des AN/ALQ-218 en bout d’ailes. Il peut embarquer 2 AIM-120 AMRAAM et bien souvent 2 AGM-88. Le système de contre mesure est exclusif au Growler c’est le AN/ALQ-227.

F/A-18 HARV

Version dotée de moteurs à tuyères à poussée vectorielle tridimensionnelle pour la NASA. 1 exemplaire modifié.

PROJETS

• F/A-18XT Advanced Super Hornet : projet de Super Hornet lourdement armé, comprenant l’ajout de points d’emports ou la possibilité d’emporter plus de bombes par points d’emports.
  
• F/A-18L : Projet de F/A-18 pour les bases terrestres, donc suppression : de la crosse d’appontage (ou la rendre plus petite), de la barre de catapultage, probablement des ailes pliables, et possession d’un train d’atterrissage plus léger.
  
• RF-18 : Projet de version de reconnaissance.