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FRA - SA - Classe Aréthuse

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Message  furieux Ven 13 Jan 2023 - 0:36

Classe Aréthuse


FRA - SA - Classe Aréthuse S-640-Ariane-02

À la fin des années 40, l'état major de la Marine, et l'amiral Auboyneau retiennent les leçons de la seconde guerre mondiale. La bataille de l'Atlantique a montré que celui qui veut dominer les mers doit dominer les fonds marins. Les Allemands avec leur nombre incommensurable de sous-marins et en plus de très bonne manufacture ont failli paralyser les alliés d'Europe. Les sous-marins en attaquant convois et navires de guerre en toute discrétion font d'eux d'énormes dangers pour les forces de surface. On pourrait croire qu'ils sont invulnérables, mais le plus grand danger d'un sous-marin c'est un autre sous-marin. Ce pourquoi en 1948 est lancé un projet censé suppléer les Narvals; c'est la classe Aréthuse.


Là où le Narval opère dans la grandeur des océans, la classe Aréthuse se veut plus sur la défensive. Sa petite taille et son faible tonnage permettent deux choses. De une, faire des économies, et enfin de pouvoir chasser proche des côtes. Son but principal est la chasse des sous-marins. L'état-major va mettre l'accent sur trois points clés, la maniabilité en plongée, la détection sous-marine et la discrétion acoustique. Justement, la discrétion acoustique est poussée à son paroxysme pour l'époque. Là où les Narvals avaient des moteurs trop bruyants (120db avant refonte) et posés à même le sol, les Aréthuses ont leurs moteurs posés sur suspension élastique afin que les vibrations ne résonnent pas dans la coque, trahissant la discrétion du sous-marin. Mais ce n'est pas tout, les ingénieurs vont choisir précisément le nombre de tours de l'hélice ainsi que son tracé, ce qui permet la diminution significative du "chant de l'hélice". Les procédés de construction sont les mêmes que pour les Narvals, ce qui permet de gagner du temps. Mais le plus gros défi reste de mettre tous les équipements dans un espace aussi petit avec un équipage réduit. C'est le début de la simplification des opérations, notamment en termes de maintenance. Le nombre de personnes par pôle est diminué progressivement au fur et à mesure des avancées technologiques. L'équipage est quand même limité à 40 marins ce qui est très peu, mais aussi énorme au vu du faible espace. Pourtant ils sont entassés dans un espace très réduit, ont une vie peu confortable. Seuls ceux qui ne sont pas de quart peuvent s'allonger et dormir, c'est le régime de la «niche chaude», avec deux couchettes pour trois. L'eau douce est uniquement réservée pour la boisson et la cuisine, et le cuisinier faisait des miracles dans trois mètres carrés. On ne pouvait pas se laver et il n'y avait qu'un seul WC. En patrouille, les hommes de quart (= qui travaillent) au « poste central », aux «électriques» ou aux «diesels» se tiennent debout au milieu de la coursive. Seuls les «écouteurs» sont assis devant leurs appareils. Cependant ses performances ne sont pas très exceptionnelles pour l'époque, il est assez lent avec une vitesse de croisière de 12,5 kt, mais 16 kt en plongée. Les Aréthuses marquent aussi le fait que désormais un sous-marin est à l'aise en plongée mais complètement inutilisable opérationnellement parlant en surface.

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Du point de vue de l'armement, il est assez logiquement très limité. Il possède 4 tubes lances torpilles de 550 mm, pour la première fois tous vers l'avant. Il y a 4 torpilles dans les tubes ainsi que 4 autres en réserve. Ils utilisent les torpilles Z13, qui sont à guidage acoustique passif, puis actif à 400m du point d'impact.

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Navires de la classeQ-236 (S-635) "Aréthuse" / Q-235 (S-636) "Argonaute" / Q-239 (S-636) "Amazone" / Q-240 (S-640) "Ariane"
Chantier NavalCherbourg
années de construction1953-1959
Longueur49,60 m
Largeur5,80 m
Tirant d'eau3,90 m
Déplacement en surface543 tonnes
Déplacement en plongée669 tonnes
Propulsion
1300 ch (diésel et électrique
Vitesse en surface12.5 kt
Vitesse maxi en plongée16 kt en plongée électrique - 7 kt au Schnorchel
Immersion maximale de sécurité200-300 m
Rayon d'action
Veille optique1 périscope d'attaque
1 périscope de veille
Armement4 tubes lances torpilles de 550 mm à l'avant (8 torpilles Z13 au total)
Équipage6 officiers, 34 hommes d'équipage


Dernière édition par furieux le Dim 15 Jan 2023 - 0:46, édité 1 fois
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Message  furieux Ven 13 Jan 2023 - 0:43

Navires de la classe


Q-236 (S-635) "Aréthuse"


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l'Aréthuse entre en service le 23 octobre 1958. Ce sous-marin est basé à Mers el-Kébir. Le bâtiment est par la suite basé à Toulon. L'Aréthuse a eu un accident en 1961. Une avarie de schnorchel l'alourdit en l'espace de quelques secondes de plus de 10 tonnes d'eau de mer dans le poste avant du sous-marin. Ce dernier prend une pointe positive de 60 à 70°. La batterie déverse son acide et le moteur électrique de propulsion prend feu. En 1980, l'Aréthuse est condamnée et débaptisée, elle prend le numéro de désarmement Q608. Sa coque servira à des essais de létalité de torpilles et de résistance de structures navales. En mai 1982, sa coque est suspendue à 70 mètres sous des flotteurs pour servir de cible à une torpille. Le 19 mai 1982, l'Aréthuse est coulée comme cible de tir au large de Toulon.

Q-235 (S-636) "Argonaute"


FRA - SA - Classe Aréthuse Argonaute-exterieur-N-Breton-EPPDCSI-730px

De 1959 à 1985, pendant ses 26 ans de service, il a cumulé 2147 jours de mer, 32700 heures en plongée et 210400 milles nautiques. L'Argonaute a été désarmé le 31 juillet 1982. Sa vie n'en était pas moins terminée pour autant, puisqu'il est aujourd'hui bâtiment musée à la Cité des Sciences et de l'Industrie de Paris.

Q-239 (S-636) "Amazone"


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De 1959 à 1963, ce sous-marin est basé à Mers el-Kébir, et participe notamment à la surveillance des côtes durant la guerre d'Algérie. A partir de 1963, il rallie Toulon. Ses navigations se sont essentiellement déroulées en Méditerranée. A l'inverse d'autres sous-marins, il ne connaîtra pas d'incidents majeurs, au cours de sa carrière qui fut sans accrocs. Désarmé à Toulon en 1980, après avoir parcouru 158 000 miles, dont 29000 heures en plongée, il est condamné en 1981, et débaptisé, le numéro de désarmement Q616 lui est attribué. Sa coque était alors prévue d'être vendue pour démolition, mais cette idée est abandonnée, et la marine nationale décide de l'utiliser comme cible de tir. En 1989, l’Amazone quitte pour la dernière fois Toulon pour rallier le large de La Ciotat, où la frégate Duquesne a la charge de tirer le missile porte-torpille Malafon qui met fin à la carrière du sous-marin. L'Amazone disparaît ainsi coulée par 2000 mètres de fond.

Q-240 (S-640) "Ariane"


FRA - SA - Classe Aréthuse Ariane40

Il effectue ses essais en 1959, marqués par une croisière d'endurance de la mer du Nord (Norvège), en Atlantique puis Méditerranée. Il entre en service le 16 mars 1960, date à laquelle il est affecté à la 1ère escadrille de sous-marins (ESM) à Mers el-Kébir. Après être resté un an dans le port algérien, il rentre à Toulon en 1962. Désarmée le 1er avril 1981, l'Ariane a effectué au cours de sa carrière 161 000 nautiques, dont 29 500 heures en plongée. Condamnée et débaptisée en 1981 (numéro de désarmement Q617), sa coque est transformée en 1984, pour servir de caisson de choc dans le cadre d'essais de résistance au choc par grenadage (expérimentation « Macumba »). En 1985, l'Ariane est coulée comme cible statique par 55 mètres de fond en rade de Giens. Complètement éventrée après tir, la coque s'échoue. Elle est remontée à la surface pour expertise, puis déposée par petits fonds. Elle est devenue depuis un point remarquable pour les plongeurs.
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