FRA - SA - Classe Agosta

Classe Agosta

Dans les années 70, après les déboires de la classe Daphné, la sous-marinade française est mal en point. Le premier sous-marin français à propulsion nucléaire et lanceur d'engins (missiles nucléaire) étant mis en service, il est décidé de totalement revoir la façon d'employer les forces sous-marines. La première réforme est que les Forces Sous-Marines (FSM) deviennent la Force Océanique Stratégique (FOST). La base de Lorient ferme peu à peu ses portes au profit de celle de Toulon. Dans les années 60 la doctrine était d'envoyer des groupes de sous-marins se complétant en patrouille seuls. Désormais la dissuasion nucléaire change tout. Il est demandé moins de sous-marins, mais des sous-marins capable de faire tout en même temps, autant de la chasse, que de l'escorte, du renseignement, débarquement/embarquement de commandos (Commando Hubert uniquement)... Surtout les sous-marins d'attaque vont eux aussi rentrer dans l'ère du nucléaire par la propulsion. Mais ce n'est pas encore le cas de la Classe Agosta. Celle-ci sert de base pour les futurs SNA Rubis (Sous-marins Nucléaire d'Attaque), pour la forme de la coque, et les technologies embarquées. La classe Agosta est là en attendant l'ère nucléaire car les projets sont à la traîne, bien qu'elle soit à propulsion conventionnelle cette classe n'a rien à envier à ses concurrents américains et soviétique mis à part la discrétion. Les tubes lance torpilles sont repensés pour un rechargement rapide, ce qui permet d'avoir 4 tubes mais avec 20 torpilles. Ces sous-marins ne sont pas ceux auxquels les sous-mariniers français se sont le plus attachés, mais à l'export il va connaître un beau succès comme ses prédécesseurs, les Daphné. Les Agosta sont équipés d'un radar DRUA-33C, d'un sonar actif DUUA-2, d'un sonar remorqué ETBF DSUV-62, et d'un groupement microphonique DSUV-22C. Également nouveauté, ils sont équipés d'un RWR ARUR, et de contre mesures. La coque est soudée et non riveté, et ce avec un acier le HLES 60, (qui signifie Haute Limite d'Élasticité Soudable. Dans le cas de celui-ci le 60 veut dire que si l'on fabrique un fil de section 1mm avec cet acier il conserve son élasticité jusqu'à 60kg de poid suspendu. S'il ne conserve pas son élasticité l'acier se déforme sans revenir à l'état initial.



Pour ce qui est de l'armement nous retrouvons :

Des torpilles de 550mm ou 533mm comme la L-5, qui a une portée de 9,25km une vitesse de 35 kt. Puis la F-17 qui a une portée de 30km avec pour la mod 2, un sonar actif en guidage terminal pour une vitesse de 30 kt.



Et pour la première fois sur un sous-marin d'attaque français, l'emport de missiles à changement de milieu, le SM-39 Exocet. Cette version de l'exocet est tirée depuis un sous-marin. Le missile est contenu dans une capsule qui sert de torpille, les coordonnées du but sont pré-enregistrés. La capsule est tirée, va vers l'objectif puis sors de l'eau en suivant un angle de 45°. Le missile est éjecté et prend le relais jusqu'à atteindre une altitude de 3 mètres. À 15 km de la cible le radar actif commence son balayage et guide l'exocet. Ce missile mesure 5,21m de long, pour 1m d'envergure et 750kg.

Caractéristiques techniques

Classe	Agosta
Navires de la classe	S-620 "Agosta" / S-621 "Béveziers" / S-622 "La Praya" / S-623 "Ouessant"
Chantiers Navals	Cherbourg
Longueur	67,57 mètres
Largeur	6,80 mètres
Tirant d'eau	5,40 mètres
Déplacement en surface	1450 tonnes
Déplacement en plongée	1725 tonnes en plongée
immersion maximale	300 mètres
Propulsion	2 groupes électrogènes SEMT-Pielstick 16PA4 V185 VG de 850 kW 1 moteur électrique de propulsion de 3500 kW - 1 hélice.
Vitesse max en surface	12 kt
Vitesse max en plongée	20 kt
Portée	8500 NM au schnorchel à 9 kt
Armement	4 tubes lances torpilles de 550 mm avant, armés par des torpilles L5 ou F-17 ainsi que des missiles SM-39
Équipage	7 officiers + 24 officiers mariniers + 23 quartier-maîtres et matelots

S-620 "Agosta"

Premier de la série, il entre en service en 1977, et comme tout ses Sister ship, il vont commencer à Lorient et finalement finir leur carrière à Brest. Il est désarmé en 1997 et sera soumis à des tests réels de collision.

S-621 "Béveziers"

Le Béveziers est mis en service en 1977 et est désarmé en 1998.

S-622 "La Praya"

La Praya est mise en service en 1978 et est retirée du service actif en 2000.

S-623  "Ouessant"

L'Ouessant entre au service actif en 1978 et est désarmé en 2001 pour être vendu à la marine Malaisienne.